Comment informer? Comment transmettre aux citoyens les tenants et les aboutissants d’une politique de coopération internationale décentralisée?
Les relations entre la Presse, les médias et l’institution politique sont souvent compliqués. Le rapport de force est consubstantiel aux prérogatives de chacun. Quand l’Institution doit présenter son action, y faire adhérer sa population, le journaliste, lui, doit informer le citoyen sous tous les aspects d’une problématique pour lui donner les outils à la construction de sa propre conviction. C’est un ferment essentiel de nos démocraties. Encore faut-il que chacun ait les moyens de son ambition et une déontologie partagée pour ne pas donner crédit aux soupçons de manipulation.
Tendez un micro au hasard dans les rues de France. Vous recueillerez beaucoup de défiance à l’égard des stratégies de la communication politique mais aussi du travail journalistique censé donner les clefs au citoyen pour forger son opinion personnelle. Il faut dire que les messages sont souvent brouillés. Les uns et les autres ayant parfois confondu leur rôle. Des “services Com'” voulant faire du journaliste une simple caisse de résonance de l’action des politiques publiques. Des journalistes, bousculés par une révolution numérique sans précédent qui déstabilise les fondements mêmes de leur pratique. Ivresse de l’immédiateté dans chaque camp. On communique sur tout pour occuper l’espace tandis que le décrypteur qu’est le journaliste n’a plus les moyens, ni le temps de travailler ses sujets sur le fond. Et pourtant, son rôle est essentiel pour comprendre la complexité du monde où nous vivons.
Il nous a semblé intéressant de confronter ces 2 approches à partir du vécu de chaque acteur. Rencontre croisée entre Laurent ROUQUETTE, journaliste au quotidien régional “L’Indépendant” et Valérie DUMONTET, Vice-Présidente du Conseil départemental de l’Aude, cheville ouvrière de ces 3èmes Assises Franco-Libanaises.