La valorisation du patrimoine est un des enjeux communs entre le Liban et le département de l’Aude. Pour la délégation Libanaise, cette visite sur le site des châteaux de LASTOURS a permis de s’enrichir d’une expérience déjà vieille de 30 ans, qui devrait aboutir à une inscription à l’UNESCO.
Ils s’appellent Tours Régine, Cabaret, Quertinheux et Surdespine. Depuis des siècles, les quatre châteaux, perchés sur un piton rocheux, dominent le village de Lastours, en Montagne noire. Avec près de 60.000 visiteurs par an, le site de LASTOURS fait figure de réussite de valorisation du patrimoine. Mais sa seule attractivité historique et culturelle ne suffit pas à l’expliquer. C’est toute une politique touristique et d’aménagement des infrastructures qui peut servir d’exemple pour le développement des grands sites patrimoniaux libanais.
Comment s’est développée une économie directe, non délocalisable autour des 4 châteaux de LASTOURS? Max BRAIL est intarissable sur le sujet. Il faut dire qu’il a la passion chevillée au corps pour ce bout de pays audois . A 65 ans, il a consacré près de la moitié de sa vie à Lastours, village dont il a été conseiller municipal dès 1976, puis maire, à la fin des années quatre-vingt. Il faut l’écouter parler devant la vue imprenable sur les citadelles cathares. Il y est question d’économie, de stratégie, de développement local, mais surtout d’une philosophie humaniste qui place l’humain au centre de tous ces développements. “Papy.. c’est mes châteaux!” lui clament ses petits-fils. Valoriser, partager, transmettre aux futures générations… Max BRAIL est un maire et un grand-père heureux du travail accompli.
S’il est un domaine où la décentralisation peut avoir tout son sens, c’est certainement dans la gestion, au plus près du terrain, du patrimoine d’une région, d’une commune. Cette problématique fait partie des axes de réflexions des responsables libanais qui ont visité le site de LASTOURS. Là encore, les problématiques de gestion durable, d’attention à l’environnement montrent combien ces sujets sont partagés sur l’ensemble du bassin méditerranéen et au-delà. ITW de M. Ibrahim M NASSAR – Président de la Fédération des municipalités – Baalbeck Liban
Le département de l’Aude est engagé depuis 30 ans dans la mise en valeur de ces sites exceptionnels. Un rôle d’assistant maîtrise d’ouvrage pour des petites communes, parfois de quelques centaines d’habitants, sans ingénieries, avec pour objectif la valorisation et le développement d’une économie locale non délocalisable. C’est fort de cette expérience que le partenariat avec le Liban est particulièrement pertinent. L’exemple de Zharta-Heden se développe sous 2 axes. la valorisation de son patrimoine et la gestion de l’eau: deux problématiques communes aux 2 rives méditerranéennes. ITW de Mme Catherine LUCIANI – Directrice développement Environnement et Territoire – Conseil départemental de l’Aude
Comment une région basée sur l’économie agricole de son territoire peut-elle diversifier son développement économique grâce à la valorisation de son patrimoine? C’est la question qui se pose à la région d’Hasbani au Liban ou 82% de la population est constituée d’agriculteurs. L’oléiculture est son activité principale. Mais pour accéder à ce développement touristique, la protection de l’environnement, la gestion des déchets, des eaux usées est une première étape incontournable. ITW de M. Sami Al SAFADI – Président de la fédération des municipalités d’Hasbani – Liban